OLIVER TRUSGNACH RACONTE-T-IL N'IMPORTE QUOI ?
HASSELT - « Je ne veux plus parler de mon fils. Ça va faire deux ans qu'il a quitté la maison. J'ai d'autres enfants, que je veux protéger de toute cette boue.
Hier, fin de matinée. Genk. Nous parlons à Mme Trusgnach, la mère d'Oliver, l'homme sur qui repose le scandale Grafé / Di Rupo. Si scandale il y a. Si tout ça n'est pas sorti de la tête d'un mythomane.
Même sa mère ne croit pas un mot des accusations lancées par son fils, dont elle va jusqu'à affirmer qu'il « lui manque une vis ». Pour elle, il est impossible qu'Olivier ait eu des relations sexuelles avec qui que ce soit à l'âge de quinze ans. «A quinze ans, dit-elle, Oliver était encore un snottebel qui ne savait rien de la vie. ». Pour dire l'estime qu'elle a pour son fils, on peut traduire snottebel par caca de nez !
Vacances
Olivier a dix-sept ans lorsque ses parents, qui partent en vacances, osent pour la première fois le laisser seul à la maison. A l'époque où Oliver Trusgnach déclare avoir couché avec deux ministres, il faisait comme tous les gamins de son âge : il vivait sagement chez papa et maman.
A l'écouter, Trugsnach aurait rencontré Di Rupo en 89, dans les toilettes du Garage, à Bruxelles. Invraisemblable, réplique sa mère. « En 92, mon fils était encore au lycée. » Les habitués du Garage, ceux qui connaissent la disposition des wc, nous ont dit qu'ils imaginaient mal un visage aussi connu que M. Di Rupo prendre le risque de s'y enfermer avec un jeune.
A 18 ans, quand il quitte l'athénée de Genk, Oliver Trusgnach ne sait trop que faire de sa vie. II commence par l'armée et passe six mois à l'hôpital militaire de Gand. Et vire sa cuti. On prétend - mais nous n'avons pu vérifier - qu'il se met à fréquenter des bars homos à Hasselt, le Silvergate, le Vervolg. Il multiplie les aventures, des dizaines prétend-il. Et monte à Bruxelles, surtout le week-end. Sa vie s'entoure de mystères. Qui fréquente-t-il ? A un ami, il affirme : Grafé aime les petits jeunes gens ».
Début 95, il quitte papa, maman. Au passage, il leur emprunte des montants considérables, plus d'un demi-million aux premiers, 150.000 F à sa grand-mère. Trusgnach, qui a la bougeotte, séjourne en Suisse, puis à Londres, chez un ami. Il rêve d'obtenir une accréditation pour le Te Deum du 21 juillet. Il se fait passer pour le vice-consul des Seychelles. Puis, au Scholteshof, dont il devient le réceptionniste, pour le baron Trusgnach de Mechelburg Schwering. Lui qui n'est que Trusgnach...
Où est le vrai ?
La Justice découvre son existence voici environ deux mois lorsqu'un informateur de la P1 de Bruxelles cite son nom, au côté de deux ou trois autres jeunes gens, dont il dit qu'ils se livrent, parfois depuis le début de leur adolescence, à des parties fines auxquelles prendraient part d'importantes personnalités des milieux politiques, financiers, etc.
Mais les choses se corsent. Oliver Trusgnach est arrêté, à la mi-octobre, notamment pour vol domestique, début juillet, au Schotel- shof. II avait fui à l'étranger le 8 ou 9 juillet.
Le mardi 22 octobre, la BSR de Hasselt l'interroge. Le PV est signé à 10 h 50. C'est là qu'il balance sa première version des faits, déclarant être entré dans le milieu homosexuel à l'âge de 19 ans et y avoir fait la connaissance, environ un an plus tard, d'Elio Di Rupo avec lequel il dit avoir entretenu une liaison très courte.
Le surlendemain, la PJ de Bruxelles, qui apprend son arrestation, obtient l'autorisation de l'interroger dans le cadre du dossier qu'elle a ouvert et dans lequel son nom apparaît. Il fait sa déposition le jeudi 24 octobre (à 14 h 45) et... revient sur sa première version. Cette fois, il prétend être entré dans le milieu homo à 15 ans et y avoir fait la connaissance de Di Rupo à 17. Il dit alors que leur relation aurait duré un mois. Dans le même temps, il évoque ses relations avec... Jean-Pierre Grafé et fournit une série de détails sur son appartement liégeois où il détiendrait des cassettes et des photos pédophiles (nos éditions d'hier).
Le lundi 28 octobre, Trusgnach est entendu à deux reprises, à quelques heures d'intervalle, par la BSR de Hasselt. En matinée, il déclare avoir rencontré Di Rupo à... 15 ans et avoir vécu une relation amoureuse avec lui durant neuf mois. Il dit aussi détenir du courrier et des photos compromettantes pour le vice-Premier. Le PV est signé à 11 h 55. L'après-midi, à 14 h 10, il confirme ses propos du matin qu'il agrémente de quelques détails. Cette fois, les preuves dont il dispose « seraient en sécurité à l'étranger ». Que de contradictions en huit jours...
Gilbert Dupont et Christian Carpentier
Source : http://devoirdememoire-nezblanc.blogspot.fr/2009/07/portrait-dun-garcon-un-peu-excentrique.html
Pourquoi n'y a-t-il jamais eu de véritable enquête sur l'origine de l'affaire Trusgnach, se demande le premier ministre Elio Di Rupo dans un entretien publié par l'hebdomadaire flamand "Humo". En 1996, dans le sillage de l'affaire Dutroux, un jeune homme, Olivier Trusgnach, a accusé M. Di Rupo d'avoir entretenu une relation avec lui alors qu'il était mineur. Les accusations s'étaient avérées mensongères mais l'affaire fit grand bruit et faillit provoquer la démission du socialiste, à l'époque vice-premier ministre dans le gouvernement Dehaene II.
Dans le cadre du programme télévisé "Kroost", un journaliste flamand a suivi pendant un an la vie du premier ministre. Humo a publié mardi certains entretiens tirés du reportage.
"Ce qui m'intrigue aujourd'hui, c'est de savoir pourquoi il n'y a eu jamais eu une véritable enquête sur l'origine de cette histoire. L'un des deux agents qui a sorti cette affaire s'est suicidé. Mais il n'y a jamais eu une enquête judiciaire sur le pourquoi de cet acte. Jamais. Voilà, et il faut vivre avec ça", a expliqué M. Di Rupo.
Le premier ministre dit ignorer les raisons de cette absence d'enquête. "Je ne sais pas. Ca, vous devez leur demander. Apparemment, dans la police et la justice, il y avait un certain nombre de personnes qui ne pouvaient pas résister à la tentation de mettre à genoux le numéro 2 du gouvernement. Vous savez, j'espère encore toujours que la vérité sur cette histoire sortira. Qui a monté tout ça? Et pourquoi?".
Quand éclate l'affaire, Jean-Luc Dehaene convoque M. Di Rupo et le président du PS, Philippe Busquin. Après l'entretien, le second explique au premier que le premier ministre lui a demandé de "le faire démissionner", indique le magazine. M. Di Rupo est alors sous le choc. "J'avais décidé qu'il m'était insupportable de continuer à vivre avec une étiquette de pédophile sur mon front. C'était tout à fait impossible, c'était l'enfer".
Olivier Trusgnach avait également accusé de pédophilie l'ex-ministre wallon PSC (cdH) Jean-Pierre Grafé. Celui-ci avait démissionné de ses fonctions à la suite de ces accusations. Il avait finalement été blanchi par la justice en septembre 1998.
Source : http://www.lalibre.be/actu/belgique/di-rupo-espere-toujours-que-la-verite-sur-l-affaire-trusgnach-sortira-53033e43357025291dcfe414
Di Rupo espère toujours "que la vérité sur l'affaire Trusgnach sortira".
Pourquoi n'y a-t-il jamais eu de véritable enquête sur l'origine de l'affaire Trusgnach, se demande le premier ministre Elio Di Rupo dans un entretien publié par l'hebdomadaire flamand "Humo". En 1996, dans le sillage de l'affaire Dutroux, un jeune homme, Olivier Trusgnach, a accusé M. Di Rupo d'avoir entretenu une relation avec lui alors qu'il était mineur. Les accusations s'étaient avérées mensongères mais l'affaire fit grand bruit et faillit provoquer la démission du socialiste, à l'époque vice-premier ministre dans le gouvernement Dehaene II.
Dans le cadre du programme télévisé "Kroost", un journaliste flamand a suivi pendant un an la vie du premier ministre. Humo a publié mardi certains entretiens tirés du reportage.
"Ce qui m'intrigue aujourd'hui, c'est de savoir pourquoi il n'y a eu jamais eu une véritable enquête sur l'origine de cette histoire. L'un des deux agents qui a sorti cette affaire s'est suicidé. Mais il n'y a jamais eu une enquête judiciaire sur le pourquoi de cet acte. Jamais. Voilà, et il faut vivre avec ça", a expliqué M. Di Rupo.
Le premier ministre dit ignorer les raisons de cette absence d'enquête. "Je ne sais pas. Ca, vous devez leur demander. Apparemment, dans la police et la justice, il y avait un certain nombre de personnes qui ne pouvaient pas résister à la tentation de mettre à genoux le numéro 2 du gouvernement. Vous savez, j'espère encore toujours que la vérité sur cette histoire sortira. Qui a monté tout ça? Et pourquoi?".
Quand éclate l'affaire, Jean-Luc Dehaene convoque M. Di Rupo et le président du PS, Philippe Busquin. Après l'entretien, le second explique au premier que le premier ministre lui a demandé de "le faire démissionner", indique le magazine. M. Di Rupo est alors sous le choc. "J'avais décidé qu'il m'était insupportable de continuer à vivre avec une étiquette de pédophile sur mon front. C'était tout à fait impossible, c'était l'enfer".
Olivier Trusgnach avait également accusé de pédophilie l'ex-ministre wallon PSC (cdH) Jean-Pierre Grafé. Celui-ci avait démissionné de ses fonctions à la suite de ces accusations. Il avait finalement été blanchi par la justice en septembre 1998.
Source : http://www.lalibre.be/actu/belgique/di-rupo-espere-toujours-que-la-verite-sur-l-affaire-trusgnach-sortira-53033e43357025291dcfe414
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire