mercredi 1 juin 2011

Deux frères Di Rupo mis en cause devant le tribunal.

Dans l’article précédent consacré à la saga Di Rupo, nous évoquions un procès atypique à Mons qui traite actuellement un dossier de fausse-monnaie à grande échelle. Les observateurs, surtout flamands parce que plus libres de parole que leurs homologues francophones, s’étonnaient que Mario et Franco Di Rupo n’étaient pas inculpés alors que les faits qui auraient pu leur être reprochés étaient bien plus lourds que ceux des malheureux lampistes qui sont aujourd’hui poursuivis au Tribunal correctionnel de… Mons (inutile de le répéter).
Après quelques simples recherches sur l’impitoyable toile (ou Internet), nous avons retrouvé un article précis de la DH qui semble indiquer qu’à l’époque Mario Di Rupo, citoyen de Piéton, était l’une des plaques tournantes de ce trafic de fausse-monnaie à l’échelle européenne.

Pour élément d’enquête, voici l’extrait dérangeant pour la famille Di Rupo :
« Les suspects d’origine italo-belges, en complicité avec des Italiens originaires de Naples et des Pouilles avaient installé à Cuesmes et à Pieton (note : à l’adresse de Mario Di Rupo) deux presses industrielles permettant de frapper la fausse monnaie. »
Mario Di Rupo, sans rire, a répondu aux enquêteurs qu’il ne savait pas à quoi servait cette presse industrielle placée dans son hangar depuis des lustres et le Parquet de Mons a bien évidemment bu ses paroles comme de l’eau bénite.

Voici le texte complet de la DH du 1er juin 2011 :
« L’organisation est liée au milieu mafieux italien, la Camorra napolitaine, fortement impliquée depuis plusieurs années dans le trafic international de fausse monnaie
Cinq personnes ont été interpellées lundi et mardi, et placées sous mandat d’arrêt, dans le cadre d’un trafic de fausse monnaie. Six autres personnes ont été interpellées mercredi dont deux ont été placées en détention pour des affaires préalables de trafic de stupéfiants. Quatre étaient en cours d’audition mercredi après-midi, ont indiqué le parquet de Mons et la police judiciaire fédérale (PJF) de Mons. L’enquête, qui a débuté en octobre 2010, a permis de démanteler une organisation criminelle active dans la production de fausses pièces en euro.
Les suspects d’origine italo-belges, en complicité avec des Italiens originaires de Naples et des Pouilles avaient installé à Cuesmes et à Pieton (ndlr : chez Mario Di Rupo) deux presses industrielles permettant de frapper la fausse monnaie.
L’organisation est liée au milieu mafieux italien, la Camorra napolitaine, fortement impliquée depuis plusieurs années dans le trafic international de fausse monnaie.
L’enquête en Belgique a aussi permis de retracer la livraison d’envion 60.000 euros de faux billets de diverses coupures. La source italienne de ces faux billets est confirmée comme provenant d’imprimeries dans la région de Naples.
Des policiers français ont également participé aux opérations de ce début de semaine dans la région du Centre, dans le cadre d’une commission rogatoire internationale. Celle-ci avait été ordonnée à la suite de l’interpellation en France en septembre 2010 d’un suspect en possession d’une matrice de 50 eurocents portugais. »
Seule la Belgique francophone est capable, par ses réseaux, d’étouffer de pareils scandales.
Souvenons-nous de l’affaire du frère de Rachida Dati qui s’est étalée sur nos journaux pendant des jours entiers.
Et pourtant, le cas était bien plus douteux quant aux liens avec la « famille » Dati.
Alors les Di Rupo ? Lecteurs assidus d’André Gide : entre L’Immoraliste et Les faux-monnayeurs (et autres classiques de l’auteur) ?
Dieu nous le dira.
Mais certainement pas la justice hennuyère…