vendredi 13 janvier 2012

Di Rupo : Laurent Louis réveille un vieux dossier sexuel oublié.

13/01/12 12:44
Il y a quelques jours à peine, le député fédéral Laurent Louis (MLD) dénonçait sur Facebook et Twitter la vie privée de notre Premier Ministre Elio Di Rupo, se demandant s’il était parfaitement éthique qu’un homme de 60 ans, politique de surcroît, s’affiche dans une boîte de nuit bruxelloise avec de jeunes hommes n’ayant pas plus de 16 à 18 ans au compteur de leurs artères. Accusé de diffamation dans la plupart des médias, Laurent Louis se donne le droit aujourd’hui de la riposte dans une lettre ouverte envoyée à l’ensemble de la presse.

Dans une lettre ouverte intitulée « Ma vie au parlement : entre dégoût et désillusion », le député Laurent Louis donne le change aux médias ce vendredi matin, en justifiant ses allégations à force de preuves, pièces et témoignages qui seraient en sa possession.

Dans cette même lettre, le député entend partir en guerre contre « les corrompus, les pourris, les parvenus et les fils à papa, » et entend « mettre un terme à l’Etat PS et à ses dérives » afin de « rendre le pouvoir démocratique à (s)es concitoyens, en mettant en oeuvre dans ce pays une gouvernance irréprochable ». La guerre semble donc ouvertement déclarée contre l’homme le plus puissant du pays : le Premier ministre Elio Di Rupo.

De notre intervention controversée en Lybie, aux récentes élections douteuses en RD du Congo, en passant par les tueries du Brabant Wallon et la pédophilie au sein de l’Eglise, Laurent Louis passe tout au crible sans langue de bois et n’épargne personne au passage, tant au sein du pouvoir politique que du pouvoir judiciaire belge.

L’affaire Marc Dutroux

La dramatique affaire Dutroux nous est également rappelée à notre bon souvenir dans ses lignes. Selon le député, la théorie de l’abuseur isolée que le pouvoir en place a bien voulu véhiculer durant toutes ces années dans l’opinion publique masque en fait la thèse « plus réaliste » des réseaux pédophiles.

Selon Laurent Louis, l’enquête aurait été volontairement « orientée », des pièces auraient été « égarées », des vidéos auraient « disparu » et pire encore, toutes les investigations nécessaires n’auraient pas été faites à l’époque. Et le député d’évoquer notamment des cheveux et des poils n’appartenant pas à Julie et Mélissa qui auraient été retrouvés dans la cache à Marcinelle et qui n’auraient pas été soumis à des tests ADN.

Pire, les petites filles ne seraient pas mortes de faim conformément à la version officielle mais seraient décédés des suites d’abus sexuels violents et répétés.

« Craignant qu’il ne lui arrive quelque chose », Laurent Louis précise que tous les éléments et pièces dont il dispose ont été « mis à l’abri » et soulève une question d’importance : à qui profite ce silence coupable ? » et « pourquoi aucun parlementaire n’a jamais eu le courage de parler? Y a-t-il des intérêts supérieurs, voire des personnes hautement placées à protéger? Des hommes politiques? Des religieux? ».

Elio Di Rupo

La lettre de Laurent Louis se poursuit ensuite sur Elio Di Rupo, rappelant à notre mémoire un certain nombre de plaintes ayant été déposées à l’encontre du Premier Ministre il y a quelques années. Le député relaye ces informations d’un site internet dénonçant les faits de pédophilie.

Di Rupo aurait, entre autre, été surpris avec des mineurs de 13 et 14 ans avec lesquels il aurait eu des relations sexuelles. Plusieurs faits du même ordre sont révélés, étayés de témoignages et soulignés par des PV d’audition.  Ainsi, au mois d’août 1989, Di Rupo aurait été interpellé par deux policiers à Bergen en compagnie de deux jeunes garçons âgés de 12 et 13 ans à bord de son véhicule, leurs pantalons baissés. Mais, en conclusion d’un rapport daté du 3 décembre 1996, on peut lire : « Compte tenu de la réputation de M. Di Rupo, nous ne pourrons pas poursuivre ».

Dans quelle mesure les affirmations de Louis Laurent sont-elles correctes, il appartiendra à qui de droit de s’en justifier. Une chose est sûre, Elio Di Rupo va devoir se battre sur plusieurs fronts : car si du côté néerlandophone, c’est la N-VA qui n’a de cesse de lui asséner des coups, côté francophone il semble à présent que le MLD ait pris le relais.

Pour l’instant, le porte-parole d’Elio Di Rupo s’est abstenu de tout commentaire sur les déclarations fracassantes de Laurent louis. (AD)
Source: http://fr.clint.be/actua/binnenland/di-rupo-laurent-louis-reveille-un-vieux-dossier-sexuel-oublie

mercredi 11 janvier 2012

Di Rupo et vie privée : Laurent Louis dénonce.

Laurent Louis a dénoncé cet après-midi dans un échange sur Twitter la vie privée de notre premier ministre et la nature ses relations intimes. Pour le député fédéral, il n’est pas acceptable qu’un homme de 60 ans, politique et à la tête de l’Etat, s’affiche en boîte de nuit avec de jeunes hommes à peine âgées de 18 ans, voire moins.

Une conversation virtuelle qui a démarré entre Laurent Louis et un internaute a rapidement dévié en ligne sur la vie privée de l’homme au papillon. Partant des félicitations officielles faites au Président Kabila par Elio Di Rupo dans le cadre des récentes élections controversées en République Démocratique du Congo, le député a non seulement condamné ces félicitations transmises par la Belgique mais a, en outre pointé du doigt la vie du tout nouveau chef du gouvernement : « allez, allez, tout le monde connaît les goûts de notre Premier Ministre ». Et de poursuivre : « un ami mineur en a encore fait l'expérience au You récemment (..) En dessous de 18 ans, ce n'est plus de l'homosexualité (..) « le comportement de Di Rupo est indigne pour un Premier ministre ». Avant de conclure : « Tous les Belges savent parfaitement de quoi je parle ! »

Des propos confirmés un peu plus tard dans la journée sur Facebook : « Je dérape? Non, je ne crois pas, je ne fais que dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas! Les médias, les acteurs politiques, la justice, tout le monde sait mais personne ne dit rien. Le MLD exige une Belgique irréprochable et des dirigeants respectables. Nous ne les avons pas pour le moment. Trouvez-vous normal qu'un Premier Ministre âgé de plus de 60 ans fasse des avances à un mineur en pleine boîte de nuit ? Mais enfin, il faut se réveiller, c'est intolérable! Berlusconi a dû faire un pas de côté en Italie pour ses frasques, et nous que faisons-nous? Nous voyons Di Rupo comme un dieu, un sauveur. Et bien, il est beau notre sauveur! Le MLD rappelle son souhait de mettre un terme à l'Etat PS, à ses dérives tout en combattant les parvenus, les corrompus et les fils à papa! »

Et le député d’enfoncer le clou : « Son homosexualité ne me gêne pas du tout! Que du contraire mais le reste, bien (..) si ce n'était que cela, ce ne serait pas dérangeant mais en dessous de 18 ans, ce n'est plus de l'homosexualité! ».

Des propos affirmés qui pourraient causer de réels ennuis à Laurent Louis. Et bien évidemment, les réactions tant virtuelles que dans le monde politique ne ce sont pas faites attendre.

Sur les réseaux sociaux

« C'est le genre de propos qui mérite directement une suspension de son statut, et surtout sans indemnités. Cela démontre à quel point ce bonhomme fait tout pour faire parler de lui « ;
« Et si on parlait de politique, de l'avenir du pays, de sa gestion. Les attirances d'Elio Di Rupo pour les hommes n'intéressent que lui et son, ou ses partenaires. Un mineur d'âge ? Que faisait-il dans cette boîte ? Il faut continuer l'enquête, prendre son identité, et sanctionner le patron de la boîte de nuit. Quelle est la vie sexuelle et affective de Mr Laurent Louis » ;
« On ne peut pas en rester là!! il en a trop dit ou pas assez! Dans tous les cas, un des deux doit finir au tribunal!! »

André Flahaut, Président de la Chambre des Représentants

Interrogé en sortie d’une réunion, André Flahaut a stigmatisé en première réaction « un dépassement sur le plan humain de la frontière du respect que les gens se doivent les uns aux autres ».

Pour le surplus, le président a précisé qu’il devait vérifier si Laurent Louis est soumis dans ce cas d’espèce au règlement de la Chambre. Si oui, « je devrais encore prendre mes dispositions », a-t-il précisé. Mais il assure déjà : « Je ne vais pas en rester là (…) Je compte, de toute façon, adresser un courrier à Laurent Louis (…) Je considère que ce genre de propos est complètement déplacé, ce n'est pas admissible, de la part d'un parlementaire, à l'égard d'un Premier ministre en fonction ».

Les services du premier ministre

Les services du Premier ministre n'ont pas souhaité réagir à ces propos. La députée Karine Lalieux a qualifié Laurent Louis de « fidèle à lui-même avec ces rumeurs nauséabondes », tout en précisant qu’ « il fait une fois de plus honte au monde politique ».

D’un point de vue constitutionnel

Pour Francis Delpérée, constitutionnaliste, le président de la Chambre n'a pas de réelle possibilité pour sanctionner Laurent Louis, mais il n'exclut pas une action juridique. « Il faut bien noter que Laurent Louis ne s'est pas exprimé dans le cadre de sa fonction parlementaire, auquel cas, il aurait été couvert, c'est ce qu'on appelle l'irresponsabilité parlementaire ». En dehors de cette hypothèse, Laurent Louis peut être poursuivi par la Justice, en cas de plainte de la personne concernée.

Rétroactes

Rappelons qu’en 1996, Elio Di Rupo a été victime d'une affaire de diffamation de la part d'un jeune homosexuel, qui l'avait accusé à l’époque d'avoir abusé de lui alors qu'il était mineur, un dossier pour lequel l'actuel Premier ministre a été totalement blanchi depuis par la justice. (AD)
Source: http://fr.clint.be/actua/binnenland/di-rupo-et-vie-privee-laurent-louis-denonce

mercredi 1 juin 2011

Deux frères Di Rupo mis en cause devant le tribunal.

Dans l’article précédent consacré à la saga Di Rupo, nous évoquions un procès atypique à Mons qui traite actuellement un dossier de fausse-monnaie à grande échelle. Les observateurs, surtout flamands parce que plus libres de parole que leurs homologues francophones, s’étonnaient que Mario et Franco Di Rupo n’étaient pas inculpés alors que les faits qui auraient pu leur être reprochés étaient bien plus lourds que ceux des malheureux lampistes qui sont aujourd’hui poursuivis au Tribunal correctionnel de… Mons (inutile de le répéter).
Après quelques simples recherches sur l’impitoyable toile (ou Internet), nous avons retrouvé un article précis de la DH qui semble indiquer qu’à l’époque Mario Di Rupo, citoyen de Piéton, était l’une des plaques tournantes de ce trafic de fausse-monnaie à l’échelle européenne.

Pour élément d’enquête, voici l’extrait dérangeant pour la famille Di Rupo :
« Les suspects d’origine italo-belges, en complicité avec des Italiens originaires de Naples et des Pouilles avaient installé à Cuesmes et à Pieton (note : à l’adresse de Mario Di Rupo) deux presses industrielles permettant de frapper la fausse monnaie. »
Mario Di Rupo, sans rire, a répondu aux enquêteurs qu’il ne savait pas à quoi servait cette presse industrielle placée dans son hangar depuis des lustres et le Parquet de Mons a bien évidemment bu ses paroles comme de l’eau bénite.

Voici le texte complet de la DH du 1er juin 2011 :
« L’organisation est liée au milieu mafieux italien, la Camorra napolitaine, fortement impliquée depuis plusieurs années dans le trafic international de fausse monnaie
Cinq personnes ont été interpellées lundi et mardi, et placées sous mandat d’arrêt, dans le cadre d’un trafic de fausse monnaie. Six autres personnes ont été interpellées mercredi dont deux ont été placées en détention pour des affaires préalables de trafic de stupéfiants. Quatre étaient en cours d’audition mercredi après-midi, ont indiqué le parquet de Mons et la police judiciaire fédérale (PJF) de Mons. L’enquête, qui a débuté en octobre 2010, a permis de démanteler une organisation criminelle active dans la production de fausses pièces en euro.
Les suspects d’origine italo-belges, en complicité avec des Italiens originaires de Naples et des Pouilles avaient installé à Cuesmes et à Pieton (ndlr : chez Mario Di Rupo) deux presses industrielles permettant de frapper la fausse monnaie.
L’organisation est liée au milieu mafieux italien, la Camorra napolitaine, fortement impliquée depuis plusieurs années dans le trafic international de fausse monnaie.
L’enquête en Belgique a aussi permis de retracer la livraison d’envion 60.000 euros de faux billets de diverses coupures. La source italienne de ces faux billets est confirmée comme provenant d’imprimeries dans la région de Naples.
Des policiers français ont également participé aux opérations de ce début de semaine dans la région du Centre, dans le cadre d’une commission rogatoire internationale. Celle-ci avait été ordonnée à la suite de l’interpellation en France en septembre 2010 d’un suspect en possession d’une matrice de 50 eurocents portugais. »
Seule la Belgique francophone est capable, par ses réseaux, d’étouffer de pareils scandales.
Souvenons-nous de l’affaire du frère de Rachida Dati qui s’est étalée sur nos journaux pendant des jours entiers.
Et pourtant, le cas était bien plus douteux quant aux liens avec la « famille » Dati.
Alors les Di Rupo ? Lecteurs assidus d’André Gide : entre L’Immoraliste et Les faux-monnayeurs (et autres classiques de l’auteur) ?
Dieu nous le dira.
Mais certainement pas la justice hennuyère…

mercredi 28 juillet 2010

Les premiers ministres francs-maçons... en Belgique.

Mercredi 28 Juillet 2010

Les premiers ministres francs-maçons
Sur la couverture de ce numéro de l'été (28 juillet 2010) de l'hebdomadaire belge francophone Le Soir Magazine, une photo d'Elio Di Rupo, président du Parti Socialiste et actuel "pré-formateur". Il pointe le doigt vers... l'équerre et le compas!

Cette couverture est barrée du titre Nos premiers ministres francs-maçons et, à gauche de la photo, on peut lire : En cas de succès, Elio Di Rupo sera le troisième "frère" reconnu à diriger le gouvernement belge. Un autre texte assurant la promotion de ce numéro indique sous le titre Ces francs-maçons qui nous dirigent : S'il s'installe au 16 rue de la Loi (note: où officie le premier ministre), Elio Di Rupo marchera dans les traces de deux frères francs-maçons, les Premiers ministres Achille Van Acker et Camille Huysmans. Quelle influence la Loge exerce-t-elle sur la politique belge? Enquête.

Le marronnier belge fleurit tôt en cette année qui fut électorale.

A la lecture...

Le dossier fait 3 pages (photo d'Elio Di Rupo sur 1 page comprise) et est beaucoup moins tapageur que ne le laisse entendre le titre Francs-maçons: la politique du secret. Jusqu'où porte le serment de fraternité et d'entraide?

L'auteur, Juan Miralles, signale qu'Elio Di Rupo est l'un des rares à ne pas mystère de son appartenance à la loge et le magazine reprend des propos que lui avait tenu naguère Elio Di Rupo (l'édito, interrogatif, parle de sauveur de la Belgique?). Le journaliste cite quelques personnalités politiques, surtout socialistes et libérales francophones, qui auraient suivi ce chemin.

L'article reste nuancé sur le poids des politiques dans les Loges et sur la politique en Loge. Il fait cependant écho aux entretiens conduits avant les élections régionales de 2009 par Michel Geyer, journaliste à Nostalgie, qui avait interrogé Didiers Reynders.didier-reynders.be, président du Mouvement Réformateur, et Elio Di Rupo sur le poids de l'Eglise et de la Franc-Maçonnerie sur des décisions du gouvernement. Leurs réponses publiées dans le billet Quand les présidents de partis parlent église et franc-maçonnerie paru dans le blog Brèves de campagnes le 3 février 2010 avaient été totalement contradictoires.

Le dossier du Le Soir Magazine reprend des noms de Francs-Maçons célèbres (avec l'habituelle erreur à propos de Louis Armstrong) et fournit quelques chiffres et indications à propos de la Franc-Maçonnerie.

Jiri Pragman
Source: http://www.hiram.be/Les-premiers-ministres-francs-macons_a3816.html

samedi 29 septembre 2007

La pédophilie comme tremplin pour faire carrière.

29 09 2007
On sait qu’en Belgique, la pédophilie n’est pas une tare, mais plutôt le tremplin pour faire carrière dans un Etat où les loges maçonniques semblent moins influentes que les réseaux pédophiles. Utilisée comme moyen de chantage politique, la pédophilie brise moins les carrières qu’elle les inspire, le cercle des vicieux étant représenté à tous les étages de la vie politique, économique, culturelle, sociale et religieuse du pays. Le meilleur exemple: Celui de l’ex vice-président du gouvernement belge, Elio Di Rupo, aujourd’hui président du Parti Socialiste. La Cour de cassation sous l’autorité du Conseiller Fischer vient de décider définitivement non pas que le dossier de cet homme est vide ou qu’il n’est pas pédophile, mais qu’elle ne donnera pas suite au dossier! Un pédophile, un de plus, qui peut toujours sévir impunément en Belgique.

LES VIEUX ET VRAIS DOSSIERS DE PEDOPHILIE DE DI RUPO.

Car il y a effectivement d’innombrables témoignages et plaintes contre Elio Di Rupo sur lesquels pèse un lourd silence et qu’on n’est pas spécialement pressé d’éclaircir. Voyons-en le détail par l’intermédiaire des pièces importantes retrouvées dans le dossier pénal initial de M. Elio Di Rupo auquel nous avons eu accès.

Un procès verbal de la police judiciaire daté du 4 décembre 1996, portant le numéro 46492, dans lequel s’exprime le patron d’une boîte pour homosexuels, “Le Cancan”. Ce patron qualifie Di Rupo d’homosexuel qui fréquentait son bar deux fois par mois en compagnie de J.C. Un procès verbal de la police de Namur, portant le numéro 12852/98, dans lequel est auditionné Jean-Marie Rulens, client – callboy de la boîte “La Brique” à Liège. Ce dernier déclare que Di Rupo s’y amusait toujours avec des jeunes de plus ou moins quatorze ans, qu’il les payait 15 000.- pour les gâteries et que Di Rupo aurait pratiqué de la fellation et de la sodomie avec des mineurs. Nous avons rencontré Rulens et il nous a confirmé ses dires lors des auditions concernées, avec moult détails à l’appui.

Une note du Parquet portant le numéro 3766117528/96, qui se réfère aux déclarations du même Rulens et qui indique l’identité de deux mineurs de 13 et 14 ans, S.P. et C.V., ayant eu des contacts sexuels avec Di Rupo et Grafé pour des “honoraires” variant entre 3000 et 5000 francs. On retrouve une phrase significative dans ce rapport, phrase chère à Di Rupo: “il n’y a jamais eu de violences envers les mineurs qui étaient consentants.” Nous avons retrouvé ces deux garçons: ils confirment avoir couché, l’un alors qu’il était âgé de moins de 14 ans, avec celui qu’on appelait alors “Elvis” dans les boîtes à la mode.

Un procès verbal de la BSR de Wavre daté du 29 octobre 1996. Une certaine Monique Delneste y confie aux enquêteurs des allées et venues de jeunes gens en compagnie d’Elio Di Rupo dans un immeuble voisin. Nous avons interrogé Mme Delneste et visité cet immeuble pour y effectuer l’enquête de voisinage que les forces de police se sont bien gardées de réaliser. D’autres témoignages vont exactement dans le même sens que celui de Mme Delneste.

Un rapport de la brigade nationale de gendarmerie du 9 octobre 1996 qui insiste également sur les rapports spéciaux entre Di Rupo et de jeunes garçons. On y parle également d’un certain E.M., protégé du vice-premier ministre, retrouvé mort.

Un rapport de la BSR de Bruxelles, daté du 3 décembre 1996 et portant le numéro de référence 3766118068/96. On y relate des relations sexuelles entre Di Rupo et de jeunes garçons âgés de 16 à 18 ans. Et on y retrouve une phrase aussi significative qu’étonnante: “Vu la notoriété de M. Di Rupo, nous ne poursuivons pas”.

Un procès verbal de la police judiciaire de Bruxelles, portant le numéro 46663 et dans lequel s’exprime M. Robyns, le chauffeur de Jean-Pierre Grafé (NDLR: ancien ministre), le 5 novembre 1996. Le chauffeur y évoque des “partouzes” en signalant que son rôle se limitait simplement à y “servir des boissons”.

Une note confidentielle émanant de MM. Demanet, procureur général de Mons et Marchandise, procureur du roi à Charleroi, datée du 28 novembre 1996, où l’on parle entre autres d’un certain Jean-Luc Finet, inculpé de détention de cassettes pédophiles et dans l’agenda duquel figurait le nom et les coordonnées de Di Rupo.

Un autre procès verbal où le mineur L.H. affirme avoir couché avec le fameux Trusgnach, le jeune homme clé du blanchiment de Di Rupo, dans l’appartement et le lit de Grafé.

D’innombrables lettres anonymes qui ne nous intéresseraient même pas s’il n’y en avait plusieurs qui indiquent que Di Rupo avait été pris en flagrant délit avenue du grand large à Mons avec un mineur de moins de 14 ans dans une Saab blanche. Cette voiture revient assez souvent dans les lettres anonymes. Ce témoignage sera d’ailleurs confirmé par 2 policiers. Des témoignages et des lettres anonymes relatant un accident de voitures de Di Rupo en compagnie d’un jeune garçon à … Sars la Buissière, non loin de la maison de Marc Dutroux.

Des témoignages qui prouveraient que Trusgnach, Di Rupo, Grafé et une grosse légume de la Banque Nationale dont nous détenons l’identité, étaient vu fréquemment ensemble dans les bars “Le garage” et “Le Tunnel”, tous les deux des rendez-vous d’homosexuels.

Beaucoup d’autres pistes et informations variées souvent anonymes et donc peu crédibles. Mais ce qui étonne, c’est qu’on ne retrouve aucune trace dans ce dossier d’enquêtes suite à ces lettres anonymes par les enquêteurs. Des lettres qui indiquent des adresses précises, des noms de personnages existants qu’on pourrait finalement interroger et des faits qui pourraient être contrôlés quant à leur possible ou leur impossible véracité.

LES VICTIMES NOUS PARLENT DEVANT … SA “GARCONNIERE”

Nous avons rencontré d’ailleurs quelques-unes une des victimes de Di Rupo. Nous devons en savoir plus sur son anatomie que ses rencontres occasionnelles. Nous avons recoupé, investigué et même découvert son nouveau lieu de rendez-vous dans deux appartements communiquants d’un ensemble résidentiel situé aux pieds de la Clinique Saint-Luc à Bruxelles. Les appartements qui permettent des entrées discrètes par différents immeubles, sont au nom d’un vieux Monsieur, ancien homme puissant du …Parti Socialiste, Raemackers, dont l’amour pour les jeunes garçons n’est un secret pour personne, surtout pas la justice. Une information judiciaire fut d’ailleurs ouverte par la substitut Paule Somers à Bruxelles, suite à nos investigations, contre R. Et finalement, de voisins, commerçants du bas ou privés habitant dans les étages et appartements avoisinants, confirment, sans cependant pouvoir se fixer définitivement sur l’âge précis des jeunes hommes qui accompagnent Monsieur le Président lors de ses visites dans cet immeuble de la Marekelaan, que cette adresse était encore utilisée comme lieu de rendez-vous jusqu’au moins en 1998.

Nous avons également rencontré le père de l’une des victimes de Di Rupo qui nous raconte: “Mon fils se vantait qu’une grosse légume politique lui mettait la main dans le slip. Ce n’est que plus tard que j’ai appris qu’il s’agissait en fait d’Elio Di Rupo.” LES NOUVEAUX TEMOIGNAGES DE DEUX FLICS ASSERMENTES : CLASSES!

Mais la preuve la plus évidente a été fournie par 2 policiers communaux à Mons qui, en août 1989, en soirée et à deux reprises, ont surpris Elio Di Rupo en bordure du lac du grand large de Mons avec un gamin de 12 ans et un gamin de 13 ans dans sa voiture, lors de rondes de contrôle qu’ils effectuèrent à cet endroit particulièrement propice aux jeux sexuels cachés et aux rencontres amoureuses illégitimes, voire illégales et perverses. “Les gamins avaient le bas du corps dénudé”, nous raconte l’un des policiers. Les policiers ont évidemment relevé l’identité de l’Italo-belge et également des enfants qui, adultes aujourd’hui, se souviennent encore de ce qui leur arriva jadis. Les deux représentants des forces de l’ordre n’avaient, à l’époque, pas rédigé de procès-verbal, leur hiérarchie communale le leur ayant déconseillé. Or, ils changeront d’avis après que nous les ayons retrouvés et se décideront finalement, il y a 3 ans, à déposer entre les mains des services de l’officier de police judiciaire Michel Steylemans. Ce dernier prendra leurs dépositions et les transmettra finalement, voici deux ans, ensemble dans un dossier complet résumant ses investigations très poussées et très convaincantes, au conseiller Fischer de la Cour de Cassation. Avec le résultat que nous connaissons: affaire classée …

Article paru dans l’investigateur N° 89 du 3/5/2001

samedi 5 mai 2001

Elio anno 2001 coming out.

"Oui, et alors?« Si Elio Di Rupo en 1996 a répondu à un journaliste de RTL lui a demandé s'il était gay. Di Rupo a été discréditée après la norme et Les Nouvelles avaient publié une étude qui a couru contre lui pour des relations sexuelles avec un mineur. Très vite constaté que c'est une histoire complètement fabriquée, c'est qu'il a été inventé par un fantaisiste. Un homme politique de l'opposition, qui est venu plus tard en cartel avec le Vlaams Belang, a eu l'information divulguée à la presse. En 1996, Elio De Rupo a été publiquement publié ou son homosexualité, mais ouvertement et explicitement en parler, il n'a pas fait. Cela s'est produit pour la première fois en 2001 dans une interview avec ZIZO.

Par les éditeurs de ZIZO longtemps insisté sur un entretien avec le président PS. Un engagement était là, mais n'a pas fait. Ce n'était pas si inhabituel. Hommes politiques français étaient plutôt réticents à des interviews pour des journaux flamands parce qu'ils n'ont tout simplement pas en résonance avec leur électorat. Au printemps de 2001, il y avait encore une promesse soudaine d'un proche collaborateur. Nous aurions pu interviewer Di Rupo après un débat sur ​​un samedi après-midi à Namur. Ce samedi Hilde, le photographe, Roger a tiré mon partenaire, qui rendrait les enregistrements sonores, et moi-même à la scène à Namur. Pendant l'entrevue, qui a été menée dans un café de Namur, Di Rupo a dit explicitement pour la première fois de son homosexualité. Ce qui m'a frappé, c'est le grand regard de Di Rupo. Quand nous sommes entrés à l'intérieur du café dans son sillage les pourparlers se turent immédiatement. "Sur viens squatter Vous avait" Di Rupo a dit avec un large sourire alors qu'il ouvrait la porte du café. Hilarité aussi par la suite à la séance photo pour l'église quand il y avait juste passé un groupe de jeunes garçons scouts. Qui étaient trop heureux de prendre une photo avec monsieur Di Rupo. Mais vu le président PS alors pas s'asseoir parce que, comme il le dit avec une boutade: «On va l'UTILISER Contre moi".

L'entretien avec M. Di Rupo a paru dans le numéro de mai-Juin 2001. Il a immédiatement pris la presse nationale. Les deux à la radio, à la télévision et dans les journaux ont obtenu l'interview de beaucoup d'attention. Man Bites Dog est également publié un rapport au sujet d'amusement. Remarquable est le grand intérêt de la Wallonie. Taxis ont été envoyés à Gand à prendre. Une copie rapide de ZIZO sur "Finalement le tour de force M. Di Rupo intérêt d'Avoir Trouvé le bon ton, le bon moment, et redingote Le Bon médias rappeler verser les preceptes Qui ne devraient Plus jamais Être Remis en question", comme un journaliste a résumé La Dernière Heure ensemble.

Peut-être le Rupo ne s'attendait pas à un magazine gay flamande pourrait mettre Gand. Beaucoup en mouvement Il avait peut-être encore moins s'attendre à ce que l'entrevue serait trouver dans la presse française. Autour de résonance Nos collègues du magazine gay français Tels Quels pourraient toute cette attention, mais modérément apprécier Michel Dupon Celle écrit un peu plus tard dans Tels Quels:. "Le may Des seillers soi demandeuse Ce Qui l'anime le mensuel de la FWH si CE N'Est le plaisir malsein d ' Reproche ultime non à celui Qui a certainement plus le service Notre cause et vivant sereinement sa gaytude sans Speaking qu'en militant et verser la différence de sa ".

L'entretien avec Di Rupo doit être considérée dans son calendrier. Anno 2001, il n'y avait pas le mariage homosexuel, pas de loi anti-discrimination et aucune adoption. Homosexuels connus ont été principalement trouvés dans les chanteurs et les acteurs, et uniquement en Flandre. C'est un homme politique important a donné une interview à un magazine gay et il a également parlé de son homosexualité était invisible. Dix ans plus tard, le mouvement des droits des homosexuels en Belgique si avancée que le premier ministre gay en particulier suscite l'attention en raison de sa langue ... et pas à cause de son orientation sexuelle.
Source: http://zizo-online.be/node/213

mercredi 27 novembre 1996

Dossier piégé...

Dossier piégé

« Le soir illustré » du mercredi 27 novembre 1996 pages 38 à 40

Dès le départ, nous ne le «sentions» pas, ce dossier. Une semaine de recherches ne nous a pas rassurés, au contraire: le dossier présenté par le procureur général de Bruxelles à la Chambre des Représentants semble bien être pourri.

- Celui qui accuse les ministres Jean-Pierre Grafé et Elio Di Rupo de pédophilie s'appelle Oliver Trusgnach. Depuis le 22 octobre dernier, il est en prison à Hasselt, pour avoir volé son ancien employeur, un restaurateur haut de gamme d'Hasselt. Ce jeune homme de 22 ans est bien connu dans les milieux homosexuels de la capitale où il passe pour un affabulateur. Et 'es diverses déclarations qu'il a faites à la police judiciaire de Bruxelles et à la BSR d'Hasselt sont en contradiction avec les informations que nous avons recueillies dans ces milieux.

- «J'ai rencontré Oliver pour la première fois dans le milieu gay d'Anvers en 1992. Il avait à l'époque 18 ans. C'est moi qui l'ai amené dans les boîtes homos de la capitale à la fin 1992», se souvient F. C'est précisément dans une de ces boîtes, «Le Garage», qu'Oliver va faire la connaissance de V. Ils se reverront chez ce dernier lors d'une soirée entre amis, pour fêter le réveillon, le 31 décembre 1992. Une courte relation va s'établir entre V et Oliver.

L'HOMOSEXUALITÉ COMME ASCENSEUR SOCIAL

- «Dans le milieu gay, précise V, les barrières sociales sont peu élevées. Un industriel peut sortir avec un ouvrier. Oliver voulait connaître mes amis comme JeanPierre Grafé et Elio Di Rupo. Il voulait fréquenter les gens socialement élevés». Rapidement, cette relation va s'arrêter. Oliver, charmant, poli, bien éduqué, a, à l'époque déjà, quelques tendances à la mythomanie. Ainsi, il se pare du titre d'Écuyer. Ce n'est qu'un début car plus tard, il distribuera son acte de naissance complètement bidon où il apparaît affublé du titre de prince. Mais cela fonctionnait manifestement puisqu'il a réussi l'exploit de se faire inviter au Te Deum du 21 juillet dans la basilique de Koekelberg! Il est vrai qu'il s'y faisait passer pour le vice-consul des Seychelles.

PREMIÈRE RENCONTRE

- Mais reprenons le fil du temps. C'est le 3 juillet 1993 lors d'une soirée au château du Karreveld à Molenbeek qu'Oliver Trusgnach fait la connaissance de Jean-Pierre Grafé. Elio Di Rupo, lui, n'est pas présent. Oliver est âgé à ce moment-là de 19 ans. Il est donc majeur. Dans ce petit milieu homo de la capitale, tout finit toujours par se savoir. S'il semble bien qu'Oliver et Jean-Pierre Grafé aient eu une relation, il n'y a jamais eu d'écho sur Elio Di Rupo.

- Mais pour Oliver, les choses vont commencer à mal tourner début 1995. Même s'il allait régulièrement à la messe et s'il prétendait qu'il allait entrer au séminaire, Trusgnach commence à voler plusieurs de ses amis. Il doit quitter la Belgique et voyage un peu partout en Europe. Il a Londres comme point de chute. En 1996, il revient au pays pour travailler dans un grand restaurant de Hasselt, où il commet un vol pour environ quatre millions au début du mois de juillet dernier. Ce n'est que le 22 octobre dernier que la BSR d'Hasselt parviendra à le coincer, sur base, semble-t-il, des déclarations de sa mère. Il va commencer à se «mettre à table». Mais avant d'en arriver là, il faut reprendre l'histoire d'Arthur. Celui-ci est désigné par le milieu gay de la capitale comme un informateur de la PJ de Bruxelles et plus particulièrement du commissaire Georges Marnette. Ce qui nous est confirmé de source judiciaire. C'est cet informateur qui a désigné Oliver Trusgnach comme un indic potentiel dans l'affaire Grafé - Di Rupo. Lorsque nous l'avons rencontré, Arthur a nié être cet informateur.

L'INFORMATEUR COINCÉ DEPUIS 1995

- Arthur a des ascendants arabes. pour des vols de cartes de crédit et pour des faits de prostitution. Lorsque nous l'avons interrogé sur ces éléments, Arthur, a préféré ne pas répondre. Il nous a cependant annoncé qu'au lendemain de notre rendez-vous, il préférait partir se mettre au vert à l'étranger.

- C'est, semble-t-il, sur base de déclarations d'Arthur qu'un dossier est ouvert le 6 septembre dernier sur des faits de pédophilie à charge.
«En septembre 1995, j'ai été arrêté à l'hôtel Hilton. J'avais demandé une chambre avec vue sur le Palais de Justice. Or, il s'y déroulait le procès du GIA. La PJ est intervenue en force et m'a interpellé pendant une dizaine d'heures».

- Selon Nicolas (un prénom de substitution comme pour Arthur), une personne qui connaît très bien
Arthur, «il m'a parlé de deux interrogateurs qui travaillaient sur Elio Di Rupo et qui lui demandaient s'il était homosexuel».
Aujourd'hui, Arthur ne s'en souvient plus. Mais cela signifierait qu'Elio Di Rupo est dans le collimateur de certains membres de la PJ de Bruxelles depuis plus d'un an.

- Selon le milieu gay de Bruxelles toujours, la PJ «tiendrait» Arthur d'Elio Di Rupo et de Jean-Pierre Grafé par la PJ de Bruxelles. Ce dossier, pour une raison inexpliquée, sera rapidement refermé. On sait qu'à l'époque, le commissaire Georges Marnette tentait par tous les moyens de «rentrer» dans les dossiers de pédophilie traités depuis l'arrestation de Marc Dutroux par Neufchâteau.
Avec l'arrestation d' Oliver Trusgnach par la BSR d'Hasselt, tout va s'accélérer. Arthur en est informé le jour même. Le commissaire Marnette en est prévenu. Oliver pourrait donner des informations sur Di Rupo. Mais Arthur dénonce également un trafic de cassettes vidéo pédophiles. Le parquet de Bruxelles rouvre un nouveau dossier.

GÉOMÉTRIE VARIABLE
- Dans sa première déclaration,faite le 22 octobre devant la BSR,Oliver Trusgnach explique qu'il a rencontré Elio Di Rupo une seule fois à l'âge de 19 ans, sans que cette rencontre n'ait un caractère sexuel. Le même jour, le commissaire Marnette prend contact avec le parquet de Hasselt pour interroger Trusgnach. 
Il le rencontrera pour la première fois le lendemain 23 octobre en compagnie de deux de ses hommes, mais ne rédigera pas de procès-verbal.

C'est le 24 que les deux hommes du commissaire Marnette revoient Oliver qui commence à charger Elio Di Rupo. Il le rencontre cette fois à 17 ans (il est mineur) et entretient avec lui des relations sexuelles pendant un mois.

Le 28 octobre enfin, entendu à nouveau par la BSR, Trusgnach abaisse encore l'âge auquel il dit avoir rencontré Elio Di Rupo (15 ans, en dessous de la «majorité sexuelle» cette fois) et allonge la période de leur relation (neuf mois). Il se lance également dans une description précise des types de rapports qu'ils auraient eu et dénonce «des partouzes avec des mineurs auxquelles M. Di Rupo aurait participé». Tout en ajoutant, parlant de ces rencontres spéciales:
«Je n'y ai moi-même pas assisté. Cela m'a été rapporté par des membres de la police judiciaire. Ils semblent intéressés surtout dans leur enquête par Di Rupo en raison de sa position actuelle».

- Quelque temps plus tard, le commissaire Marnette, mis à l'écart des enquêtes de Neufchâteau, claquait la porte et annonçait qu'il partait en vacances pour un bon mois.

DOSSIER «LÉGER»

- Le 15 novembre, poussé par quelques médias flamands qui disposaient de certains procès-verbaux émanant de la PJ de Bruxelles, le parquet de Bruxelles mettait à l'instruction le trafic de cassettes dénoncé à la PJ par Arthur mais confiait, fort curieusement, le dossier à la Gendarmerie. Cela donnait lieu aux perquisitions négatives du 15 novembre dernier. Les journaux flamands, relayés par Herman De Croo, mélangeaient le tout et, le lundi 18 novembre, le parquet général de Bruxelles transmettait le dossier à charge d' Elio Di Rupo et de Jean-Pierre Grafé aux différentes assemblées concernées. Celles-ci, fort sagement, demandaient à la cour de Cassation de poursuivre l'enquête avant de se prononcer sur un renvoi des deux ministres devant cette même cour de Cassation.

- La mère d' Oliver Trusgnach a encore déclaré, après avoir rencontré son fils en prison, que ce dernier lui avait confié son intention de se rétracter dès sa sortie de prison et d'expliquer ce qui l'a poussé à faire ce type de déclarations.

- Voilà donc pour les faits. Ils laissent pantois. Car les déclarations que nous ont faites certains gays de Bruxelles donnent du poids à la toute première déclaration d'Oliver Trusgnach pour laquelle aucune action judiciaire ne pouvait être entamée à l'encontre du vice-premier ministre. S'agit-il d'un contre-feu? C'est peu probable car ces personnes disposent, à l'appui de leurs dires, de documents et de photos. Trusgnach, pour sa part, affirme également disposer de preuves sous forme de documents et de photos. Mais il n'a pas voulu les fournir aux enquêteurs.

DEUX DOSSIERS DIFFÉRENTS

- On pourrait également penser que Trusgnach aggrave, au fil des auditions, ses accusations parce qu'il craque. On constatera cependant que c'est après la visite du commissaire Marnette et de deux de ses hommes que cela se passe. De même, dans les milieux judiciaires, on étudie actuellement la légitimité de l'apostille qui a permis au commissaire Marnette d'intervenir dans le dossier de Hasselt.

- D'autre part, c'est dans la précipitation et sous la pression de quotidiens flamands (qui, d'après Arthur, ont bénéficié de fuites émanant d'un membre du VLD, les libéraux flamands) que le parquet général de Bruxelles a transmis son dossier aux assemblées. Cela paraît fort léger. En effet, les personnes citées par Trusgnach que nous avons rencontrées nous ont affirmé ne pas avoir été interrogées par les autorités judiciaires, ni avant l'envoi des dossiers, ni depuis.

- Les dossiers concernant les deux ministres sont cependant différents. Les faits reprochés au ministre Grafé sont en effet plus graves. Pour Elio Di Rupo, on parle de viol sur un mineur de plus de 14 ans et de moins de 16 ans». On a vu ce qu'on peut en penser. Pour JeanPierre Grafé, par contre, les faits «pourraient être qualifiés de viols sur mineurs d'âge de plus de 10 ans». Dans le cas Grafé, et contrairement à Di Rupo, le procureur général de Bruxelles évoque encore l'article 377 du code pénal qui parle de l' «ascendance» ou de l' «autorité» que le coupable peut avoir sur une victime ou encore que le coupable ait «été aidé par une ou plusieurs victimes».

- Dans les milieux judiciaires, certains magistrats se déclarent «outrés» par ce dossier et craignent pour le futur des véritables et sérieuses enquêtes sur les réseaux de pédophilie qui se déroulent actuellement et qui touchent des proches du ministre Grafé. On aurait voulu pourrir le climat et discréditer ce type d'enquêtes qu'on ne s'y serait pas pris autrement.

Philippe Brewaeys.